Le stress
Un enjeu de santé publique
En 2022, une étude Opinion Way estimait à 2,5 millions le nombre de salariés ayant connu un burn out sévère, soit une multiplication par 3 en comparaison aux données d’avant la pandémie COVID-19.
Si le stress représente aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique, il en est également un pour demain. L’évolution et l’accélération de la société, nos modes de vie ultra-connectés ainsi que les contextes socio-économiques, écologiques et géopolitiques actuels nous exposent malgré nous à ce phénomène physiologique qu’est le stress.
D’après l’OMS, le stress sera à l’origine d’ici à 2030 des troubles de santé les plus impactants et les plus répandus pour une raison très simple : 100% d’entre nous y sont exposés. Il y a bien du stress partout, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle (ou encore scolaire pour les plus jeunes).
Au-delà des syndromes d’épuisement, ou « burn out », les conséquences du stress chronique sur la santé peuvent impacter aussi bien la santé physique, mentale et sociale. Le stress est donc sans aucun doute une problématique de santé globale, individuelle et collective.
L’impact des représentations
Nous sommes donc tous concernés. Pourtant, force est de constater que l’instruction de la population générale sur le sujet est très nettement insuffisante.
Il persiste encore des représentations essentiellement négatives du stress. S’il peut avoir des effets délétères bien décrits sur notre santé, cette perception négative et incomplète de ce qu’est le stress influence son impact sur notre santé, au risque de nous plonger dans un cercle vicieux.
Savoir percevoir le stress comme un défi se révèle en être un à part entière. Si nos enfants commencent tout juste à bénéficier dans le cadre scolaire, de cours d’empathie, pour les accompagner dans le développement de leurs compétences psychosociales (CPS), il devient urgent également, dans toutes les branches du milieu de vie et à tous les âges, de mettre en place des actions concrètes et ciblées pour changer de regard sur le stress et apprendre à l’apprivoiser.
Rappelons que nos CPS sont en constante progression et que leur développement passe, entre autres, par celui de la connaissance. Il vaut mieux tard que jamais, car la connaissance est un prérequis pour pouvoir agir sur nos biais cognitifs et changer nos comportements.
C’est dans cette optique que la fresque du stress a vu le jour. Notre mission première est donc d’instruire le plus grand nombre, du milieu scolaire au milieu professionnel en passant par le milieu associatif, et faire de cet enjeu de santé publique un défi à relever individuellement et collectivement.